Des spécialistes préconisent la généralisation d’une formation continue pour les sages-femmes

ALGER - Des spécialistes ont préconisé, vendredi à Alger, la généralisation d’une formation continue en gynécologie et autres spécialités médicales pour les sages-femmes et les médecins généralistes, en vue d’un meilleur suivi de la femme enceinte.

"La sage-femme et le médecin généraliste jouent un rôle important dans la prise en charge de la femme enceinte et doivent, donc, faire l’objet d’une bonne formation continue, afin de réduire les cas de mortalité maternelle et infantile", ont souligné des gynécologues et sages-femmes, à l’occasion d’une journée de formation au profit de la sage-femme et des médecins généralistes.

Le Dr Omar Assouak, directeur de formation auprès de l’organisme spécialisé en formation médicale "Multimédia et Media" a déclaré à l’APS, en marge de la journée, qu’"un besoin important" en matière de recyclage permanent était exprimé par les sages-femmes et les médecins généralistes.

Concernant les sages-femmes, il a rappelé qu’elles travaillent en complémentarité avec les gynécologues, ajoutant qu’elles doivent être "à jour" sur les nouvelles données médicales.

Pour le Dr Assouak, la formation des sages-femmes et des médecins généralistes doit se faire dans toutes les spécialités médicales et à travers tout le territoire national.

Pour sa part, Leila Taleb, sage-femme à l’établissement public de santé de proximité (EPSP) d’Alger, a appelé à l’application du programme national de maîtrise du taux de mortalité maternelle et infantile, à travers la multiplication des journées de formation et la disponibilité du matériel médical.

Elle a souligné, à ce propos, que les causes de mortalité maternelle et néonatale sont liées au mauvais suivi de la grossesse et au non recyclage des sages-femmes.

La femme enceinte doit être bien conseillée par le personnel soignant, durant toute la grossesse, pour éviter les fausses couches et les hémorragies de la grossesse pouvant causer la mort, a-t-elle recommandé.

S’agissant du traitement de l’acné chez la femme enceinte, le Pr Ismail Benkaidali, chef de service dermatologie au CHU Mustapha Pacha, a indiqué que la pilule de 3ème génération "Diane 35" donnait de "bons résultats".

Il a expliqué, à ce sujet, que cette pilule avait une double efficacité, car elle traite, à la fois, les acnés sévères et joue un rôle de contraception.

Pour le Pr Benkaidali, la "Diane 35" ne peut être administrée qu’après un examen clinique complet (gynécologique, cardiovasculaire et ophtalmique), précisant que ce médicament peut être à l’origine de problèmes de santé chez les femmes âgées de plus de 40 ans ayant des antécédents cardiaques et consommant du tabac.

Il a, toutefois, relevé qu’une enquête avait déterminé que le rapport "bénéfice-risque" est en faveur de l’utilisation de ce médicament et que le ministère de la Santé avait décidé de le maintenir sur le marché.

APS Vendredi, 13 Juin 2014 17:44