Encadrement sanitaire : 59.000 paramédicaux seront formés d’ici 2020

ALGER)- Quelque 59.000 paramédicaux seront formés d’ici à l’horion 2020, a annoncé dimanche à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf.

M. Boudiaf intervenait à l’ouverture d’une rencontre régionale d’évaluation du secteur pour l’année 2015, s’agissant du centre et de l’extrême sud du pays et ce, en présence des responsables des différents établissements hospitaliers relevant de ces régions.

Le ministre a annoncé également que "20 nouveaux instituts de formation paramédicale seront réalisés à l’échelle nationale".

Cet ambitieux programme devra permettre à toutes les wilayas du pays une couverture de leurs besoins dans le domaine paramédical, d’autant que les instituts en question sont dotés d’une capacité de 400 places pédagogiques, a-t-il précisé.

M. Boudiaf a déploré que les régions du Sud et des Hauts plateaux, en particulier, continuent à souffrir d’un "manque flagrant" en matière d’encadrement médical spécialisé et paramédical, et ce, en dépit d’une augmentation de l’effectif en question durant ces dernières années.

Il a fait savoir que dans le domaine des ressources humaines, la couverture médicale spécialisée a "atteint une moyenne nationale d’un (01) praticien pour 1800 habitants et un (01) infirmier pour 300 habitants en matière de couverture paramédicale".

Notant que la nouvelle organisation du secteur de la santé tend, entre autres, à pallier ce déficit, M. Boudiaf a indiqué que "13.000 nouveaux postes pour la formation d’aide soignants (ATS) ont été dégagés en 2014 au profit des jeunes au niveau de chaque daïra, précisant que cette opération sera renouvelée "selon les besoins".

S’adressant particulièrement aux responsables des établissements hospitaliers du sud, le ministre a exhorté ces derniers "à être bien au fait de la spécificité épidémiologique" de leurs wilayas respectives afin de mieux prendre en charge les attentes des patients.

M. Boudiaf a évoqué le projet de réalisation de "nouvelles structures hospitalières en même temps que la rénovation d’autres avec comme objectif l’amélioration et la modernisation de la couverture médicale".

Cela étant, cinq (05) projets de nouveaux établissements hospitaliers sont "gelés", jusqu’à nouvel ordre et ce, en raison du coût "trop élevé" de leurs études et de leurs réalisations, a-t-il expliqué.

Le ministre a souligné la nécessité d’"alléger" la pression qui caractérise les services mères enfants, annonçant à l’occasion l’objectif d’acquisition de 600 nouveaux lits en maternité au profit de la wilaya d’Alger, en sus des quelque 1000 lits déjà existants.

Il a, en outre, réitéré la nécessité de poursuivre les efforts pour "l’externalisation" des services d’urgences de l’ensemble des structures de santé du pays, connus pour être fortement sollicités par les malades.

M. Boudiaf a noté, par ailleurs, que le plan d’actions de l’année 2015 s’inspire des résultats d’une opération d’audit ayant révélé deux obstacles à l’origine des dysfonctionnements que connaît le secteur, à savoir l’organisation et la gestion.

Une situation ayant conduit les responsables du secteur à tracer, en 2014, une feuille de route de 24 points parallèlement à des instructions et directives allant toutes dans le sens de la "réhabilitation du service public de santé", a-t-il noté.

"On ne peut parler de réforme du secteur de la santé sans un accompagnement juridique", a-t-il poursuivi, s’agissant de la nouvelle loi sanitaire, dont la finalisation du projet est en cours.

Citant les nouvelles orientations du secteur, M. Boudiaf a observé qu’elles visent essentiellement la garantie de services hospitaliers spécialisés de proximité notamment en matière de lutte contre le cancer , l’élargissement du réseau de formation médicale de bases et spécialisé , la prise en charge des spécialités marginalisées telles que la chirurgie cardio-pédiatrique, a-t-il détaillé.

De même que la garantie des conditions de confort et de sécurité au profit des mères et des nouveaux nés et enfin, la suppression des disparités géographiques en matière de couverture médicale, notamment dans les régions du sud.

APS Dimanche, 06 Décembre 2015 14:00