L’Afrique supporte la majeure partie du fardeau mondial du paludisme (OMS)

ALGER- L’Afrique continue de supporter la majeure partie du fardeau mondial du paludisme, a indiqué le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr. Luis Gomes Sambo, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, organisée sur le thème "Investir dans l’avenir : vaincre le paludisme".

"La Région africaine de l’OMS continue de supporter la majeure partie du fardeau mondial du paludisme. En 2012, cette Région a enregistré 80% des 207 millions de cas estimatifs de paludisme notifiés dans le monde", a souligné le directeur régional de cette organisation, déplorant le fait qu’"au cours de la même année, 90% des quelque 627.000 décès mondiaux liés au paludisme sont survenus en Afrique".

Selon le Dr Luis Gomes Sambo, la dernière décennie a été marquée par des avancées sans précédent en matière de prévention et de contrôle du paludisme dans la Région africaine. Entre 2000 et 2012, les taux de mortalité du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans ont baissé de 54 %. Au cours de la même période, les taux de mortalité du paludisme ont baissé de 49 % dans la population générale et de 54 % chez les enfants de moins de cinq ans.

Toutefois, ces avancées demeurent "insuffisantes" et beaucoup "reste à faire", a-t-il écrit, "pour pérenniser les acquis et accélérer les progrès vers l’atteinte des cibles nationales et régionales".

Pour cela, l’OMS continuera, a souligné le directeur régional pour l’Afrique, "d’œuvrer avec les Etats Membres et les partenaires en vue d’intégrer la lutte contre le paludisme dans les politiques et plans de santé et de développement, de plaider en faveur de la mobilisation d’un financement intérieur et extérieur accru, et de fournir des orientations concernant les politiques et interventions adéquates de lutte antipaludéenne".

Le Dr. Luis Gomes Sambo a exhorté dans son message les gouvernements, les parlementaires, les organisations non gouvernementales, le secteur privé, les groupes de la société civile et les organisations confessionnelles à soutenir les efforts des communautés et à mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires pour faire en sorte que les médicaments et produits médicaux de qualité soient disponibles à un prix abordable pour toutes les communautés exposées au paludisme.

"Nous devons tous nous assurer que nos populations ont un accès suffisant à des interventions de prévention et de traitement du paludisme offrant un bon rapport coût-efficacité, et particulièrement à des médicaments, réactifs de diagnostic et autres produits médicaux sûrs et de qualité", a-t-il estimé.

Le paludisme continue d’avoir un impact social et économique néfaste sur les populations, prévient le Dr Luis Gomes Sambo constituant l’une des causes de la pauvreté des ménages, car il provoque "l’absentéisme" des patients de leurs activités quotidiennes génératrices de revenus.

De même, le paludisme continue d’empêcher de nombreux enfants infectés par cette maladie de se rendre à l’école, diminuant ainsi leur capacité à réaliser pleinement leur potentiel.

Ainsi, les communautés sont appelées à adopter des règles préventives comme par exemple "dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action, alors que les femmes enceintes et les enfants sont encouragés à prendre la prophylaxie du paludisme requise", est-il mentionné dans le message. "Nous devons tous "accroître l’investissement dans l’avenir" pour vaincre le paludisme", a conclu le directeur régional de l’OMS.

source:Vendredi, 25 Avril 2014 14:54