La chimiothérapie et la thérapie ciblée en nette amélioration en dépit de la pénurie de certains médicaments

ALGER- La prise en charge par la chimiothérapie et la thérapie ciblée est "en nette amélioration", en dépit d’une pénurie occasionnelle de certains médicaments, a affirmé lundi à Alger le chef de service à la clinique de chimiothérapie de Beau Fraisier relevant de l’Etablissement hospitalier (CHU) de Beni Messous.

La prise en charge par la chimiothérapie et la thérapie ciblée est en cette amélioration en général, a indiqué le professeur Oukal lors du forum du quotidien "DK News", faisant état d’une pénurie de certains médicaments de temps à autre.

Les personnes atteintes de cancer nécessitant une radiothérapie attendaient 5 mois avant d’obtenir un rendez-vous au Centre de cancérologie Pierre et Marie Curie (CPMC), tandis qu’aujourd’hui, elles l’obtiennent en 15 jours seulement, a-t-il précisé, rappelant la disponibilité de tous les traitements, des médicaments et du suivi psychologique pour soulager les patients atteints de cette maladie.

Concernant le plan national anti-cancer, le professeur Oukal a dit qu"il est applicable" sur le terrain, après finalisation de ses grandes lignes à court,

moyen et long termes, rappelant quelques recommandations dont l’accès du citoyen au traitement, le renforcement de la prévention et la prise en charge pluridisciplinaire.

S’agissant du taux d’atteinte du cancer en Algérie, le spécialiste a fait part de plus de 40.000 nouveaux cas/an principalement des cancers du sein, de l’utérus, des poumons, de la prostate, du colon, du rectum, du tube digestif et de la thyroïde.

Le nombre d’atteinte est appelé à augmenter, en raison de l’amélioration de l’espérance de vie, a-t-il affirmé, soulignant que les hommes âgés de 80 ans et plus sont plus exposés au cancer de la prostate, avec un taux de 90%.

Quant à la présidente de l’association "El-Amal" de prise en charge des cancéreux, Mme Hamida Kettab a déploré le refus par certains centres anti-cancer des patients originaires des wilayas internes, citant à titre d’exemple le CPMC qui exige un certificat de résidence pour fixer la date de la radiothérapie.

La majorité des centres de radiothérapie "sont soit à l’arrêt en raison de panne, ou en cours de montage des appareils, ou inachevés ou incapables de prendre en charge tous les patients", les obligeant à parcourir de longues distances à la recherche d’un centre opérationnel.

Au CPMC, les dates des rendez-vous pour la radiothérapie vont jusqu’en juillet 2015, a-t-elle ajouté, citant également le centre de Batna qui ne prend pas en charge le cancer du sein, celui de Constantine qui ne prend pas en charge les cancers du cerveau et de l’utérus, celui d’Ouargla, à l’arrêt en raison de panne, celui de Blida qui est en cours d’équipement et celui de Sétif qui ne prend en charge qu’une soixantaine de patients par jour.

Elle a relevé une pénurie de certains médicaments destinés au traitement du cancer, notamment les anti-douleur "qui sont essentiels pour les cancéreux".

APS lundi, 22 septembre 2014 17:52