Le Pr Bah Keita, représentant de l’OMS en Algérie : « L’Algérie en pointe dans la lutte contre les menaces épidémiologiques »

C’est devant un parterre d’éminents professeurs et médecins algériens engagés sur le front de la lutte contre les menaces sanitaires à potentiel épidémiologique, des 48 directeurs de la santé, et de la population du pays et aux côtés de Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et de Abadelhakim Chater, wali de Ghardaïa, que le professeur Bah Keita, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, a salué, jeudi à la salle de conférences du siège de la wilaya de Ghardaïa, les efforts de l’Algérie en la matière.

Alerte épidémiologique

« Je tiens à souligner les remarquables mesures et dispositions prises par votre pays pour faire face aux menaces épidémiologiques de toute nature qu’elles soient, notamment au niveau des régions frontalières. » En effet, c’est au cours de la journée consacrée, jeudi, à Ghardaïa au séminaire national sur la préparation, l’alerte et la riposte en cas de menaces sanitaires à potentiel épidémiologique, que Abdelmalek Boudiaf a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à faire face avec toutes ses capacités, humaines, matérielles et scientifiques à toutes les menaces sanitaires : « Nous avons, en collaboration avec nos compétences scientifiques et médicales, mobilisé tous les moyens à même de préserver notre pays et notre population de tout risque sanitaire. »

Et d’ajouter : « Notre but est d’arriver à 0 cas de leishmaniose, de paludisme, même si les cas enregistrés l’année dernière sont importés. Nous sommes prêts à affronter tout risque épidémiologique quel qu’il soit. » Pour cela, le ministre a annoncé la mise en branle, « à partir de ce jour, d’un plan national de lutte contre toutes les maladies épidémiologiques, réels dangers pour la santé publique, qui est la priorité du gouvernement, conformément au Règlement sanitaire international (RSI) élaboré et mis en place par l’OMS. » « Il n’y a pas de grippe porcine ou autre en ce moment, c’est juste une grippe saisonnière virulente, due aux fortes perturbations atmosphériques.

Elle continuera de sévir jusqu’à fin mars. Les vaccins sont disponibles en quantité suffisante », a ajouté Abdelmalek Boudiaf, qui invite la presse à faire des discernements avant de lancer des informations imprécises : « Je voudrais profiter de la présence des médias pour inviter certains de vos confrères et vos consœurs à bien vérifier leurs informations avant de les diffuser, il est peu professionnel ou pas du tout de publier des informations erronées qui touchent à la santé de la population. Evitons de créer une panique au sein des familles par des sujets complètement faux. »

Ebola en ligne de mire

Avant de quitter Ghardaïa dans la soirée, le ministre a effectué des visites de travail et d’inspection dans les hôpitaux de Sidi Abbaz, à Ghardaïa et celui de Metlili, à 45 km au sud du chef-lieu de wilaya. Tout un étage a été préparé et aménagé avec des chambres isolées aux normes sanitaires internationales dans l’hôpital Dr Brahim Tirichine de Sidi Abbaz pour faire face à la moindre alerte au virus Ebola. « Nous avons mobilisé une équipe de médecins épidémiologistes et du personnel paramédical adéquat ainsi que tous les moyens, qu’ils soient médicaux ou matériels pour répondre à toute alerte indiquant une apparition du virus Ebola », a déclaré, M. Lazhari, directeur de cet hôpital.

Le centre d’hémodialyse, qui fonctionne avec 16 générateurs, a aussi fait l’objet de la visite du ministre qui s’est montré satisfait du travail de l’équipe médicale en charge. A Metlili, le ministre s’est enquis de l’avancement des travaux du nouveau pavillon des urgences qui ouvrira bientôt ses portes, allégeant de façon très significative la pression sur l’actuel qui ne répond plus aux attentes de la population locale.

Abdelmalek Boudiaf a, par ailleurs, visité plusieurs pavillons et discuté avec des malades qui lui ont fait part de leur satisfaction sur la qualité des soins et de leur accueil. Certains malades par contre ont affirmé que cet hôpital ne répond plus aux besoins de la population locale et qu’il serait temps que Metlili, dont la population a connu un fort taux démographique, ait un hôpital répondant aux normes admises en la matière. Le ministre, avec son humilité coutumière, a répondu qu’il veillera pour qu’il en soit ainsi.-

El Watan Nazim K.