Intervenant lors d’une rencontre de sensibilisation aux méfaits du tabagisme, organisée au centre culturel M’hamed Yazid d’El Khroub à l’initiative de l’Association Waha d’aide aux malades du cancer, le Pr. Abdelmadjid Merdaci a appelé la communauté universitaire à "contribuer davantage aux efforts de lutte contre ce fléau, par des études et des analyses scientifiques à même de le circonscrire et réduire ses effets néfastes pour la santé publique".

"Le tabagisme touche une clientèle régulière de plus en plus jeune et de plus en plus féminine", a estimé le conférencier, citant les résultats d’une enquête de terrain qu’il a menée auprès des buralistes et les vendeurs de tabac qui constitue, selon l’auteur de cette étude, "le premier produit d’appel de leur commerce et représente plus de 50% de leurs revenus quotidiens".

Pour sa part, le président de l’association Waha, Abdelhamid Aberkane, a estimé que le tabac est un "assassin masqué, voire un tueur né, sous quelque forme qu’il se présente : cigarette, tabac à chiquer ou narguilé".

"Comme pour le tabagisme passif, le fait de fumer constitue un facteur de risque cardiovasculaire responsable des cancers de l’appareil digestif, du poumon et autre, et peut causer un infarctus de myocarde ainsi qu’un certain nombre de complications chez la femme comme la ménopause précoce, l’avortement spontané, l’accouchement prématuré et bien d’autres méfaits", a-t-il affirmé.

L’incidence économique du tabac, le sevrage et la législation algérienne en matière de lutte contre le tabagisme ont constitué d’autres sujets de débats au cours de cette journée d’étude organisée avec le concours de l’association Ville-Santé.

APS Samedi, 31 Mai 2014 17:59