Les escarres constituées induisent chez les personnes qui en sont porteuses une situation de vie Humiliante et Dégradante. Il s’agit d’une pathologie complexe, onéreuse sur le plan budgétaire pour les petits établissements de soins et préoccupante en matière de politique de Santé.
Compte-tenu du préjudice médical et de l’impact financier qu’elles font supporter, tout doit être entrepris en matière de prévention des escarres chez les patients à risques. Avant de penser traitement, il faudrait penser PRÉVENTION car toutes les escarres peuvent être évitées si on se donne le temps et la méthode d’en évaluer les patients à risques dès la première consultation.
La prévention des escarres repose sur quatre mesures essentielles :
- Evaluation du risque, par une consultation spécialisée établissant un scorage de prédisposition;
- Rechercher les signes d’alerte par un examen global des téguments, notamment au niveau des zones de contacts : sacrum, talons etc…
- Etablir et vérifier la check-list des moyens nécessaires à mettre en place pour le séjour du patient ;
- Eviter en matière de soins ce qui est inutile et préjudiciable pour les téguments.
L’escarre se définit comme une nécrose tissulaire provoquée par une insuffisance vasculaire secondaire à une compression d’une zone anatomique entre un plan de contact (lit, fauteuil, etc..) et une saillie osseuse (talon, sacrum, etc…). Le signe annonciateur de l’escarre est une rougeur persistante qui ne disparait pas au test de la vitro-pression et qui peut évoluer en l’absence de traitement vers l’apparition d’une phlyctène qui laissera place à une plaque de désépidermisation puis à la nécrose.