Au cours des dernières années, le nombre de naissances prématurées n’a cessé d’augmenter. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’en 2010,15 millions de naissances, soit 9,6 % de la natalité mondiale totale, sont intervenues avant terme.
Avant les années 1970, 80 % des enfants pesant moins de 1200 grammes mouraient. Depuis 1980, les chiffres se sont inversés, 80% des enfants nés prématurément survivent. En vingt ans, la médecine néonatale a considérablement évolué grâce au développement des soins médicaux qui ont révolutionné le pronostic vital du prématuré. Ainsi, longtemps préoccupés par leur combat contre la mort, absorbés par la maîtrise des techniques de plus en plus sophistiquées et efficaces, les spécialistes de néonatologie n’ont été que récemment attentifs aux caractéristiques et aux effets de l’environnement de l’enfant prématuré. Mais, ces enfants vulnérables et au cerveau encore très immature restent fragiles et ne sont pas à l’abri de complications pouvant grever leur avenir moteur, sensoriel ou neurocomportemental à long terme.